10h30 : Lecteurs en scène

Publié le par Aurélie Delfly, Chloé Morcellet, Ronan Joubaud

Le corps professoral cède sa place aux étudiants jurés qui se livrent à une présentation des ouvrages finalistes de la séléction 2006 :


Tant et tant de chevaux

    C’est une lecture à trois voix que nous offrent Anne-Laure Labalette, Corentine Obeuf et Matthieu Iandolino. Alternant extraits de l’œuvre, commentaires, annalyses et impressions personnelles, ils exposent leur propre vision de l’ouvrage qu’ils désignent comme « un livre-objet, ludique et déconcertant ».  Tant et tant de chevaux, « un titre mystérieux pour une œuvre qui ne l’est pas moins », construite sur des couples d’oppositions comme le connu et l’inconnu. A travers leur interprétation, on redécouvre le roman de Luiz Ruffato qui prend la dimension d’autobiographie d’une « ville-personnage », Saõ Paulo.

 

Les Jardins de Kensington

    Seule sur la scène du Théâtre des Passerelles, Aurélie Delfly nous présente un texte co-écrit avec Chloé Morcellet sur cette « version déjantée de Peter Pan ».  Elle propose une lecture axée sur le caractère psychédélique du héros, Peter Hook, qui allie dans son pseudonyme Peter Pan et le Capitaine Crochet, l’enfance et la mort. Car c’est bien d’un livre sur l’enfance dont il s’agit, une enfance « envisagée depuis la déviance du monde adulte », mais c’est également une œuvre funéraire qui conduit à une « méditation sur la mort, sur l’enfance et sur ce qui les lie l’une à l’autre ». Au final, le roman de Fresan semble vouloir traduire l’expression d’une sorte de « Peter Punk », qui flirte avec la mort, entre jubilation et désespoir.


Un docteur irréprochable

    Anne-Laure, Corentine et Matthieu exposent cette fois-ci leur vision de ce qu’ils qualifient de « roman de la révélation de soi ». « Quand on entre dans Un docteur irréprochable, on sent le sol craquer sous nos pieds », tant le style est dépouillé. Tellement dépouillé que tout semble fané, « même l’espoir ». L’écriture  de Damon Galgut est en effet plus que pure, elle est « nue », comme si l’auteur voulait cultiver une véritable esthétique du vide.

Publié dans La Remise du Prix

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