Les Jardins de Kensington

Publié le par Aurélie Delfly, Chloé Morcellet, Ronan Joubaud

Les Jardins de Kensigton  de Rodrigo Fresan

traduit de l'espagnol (Argentine) par Isabelle Gugnon


    Rodrigo Fresan, un des chefs de file du renouveau littéraire latino-américain signe avec Les Jardins de Kensington une version déjantée du chef-d’œuvre de James Matthew Barrie, Peter Pan. Rodrigo Fresan offre à l’écrivain écossais, éclipsé par son mystique personnage, une destinée littéraire à sa mesure : il en fait le héros de son roman. En décrivant en détail la vie de Barrie, Fresan traite moins de l’ailleurs féérique qu’il a créé que des conditions de malaises qui l’ont mené à cette création. David, le frère aîné de Barrie, meurt alors qu’il a six ans et laisse une mère qui, obsédée par le fantôme de son fils préféré, ignore dès lors son fils cadet, « ce qui le marquera toute sa vie et qui, des années plus tard, finira par expliquer la légende d’un enfant pétrifié dans le temps ».


« Lorsqu'on ferme la fenêtre d'un livre, on ouvre celle d'une vie. La mienne. Le premier souvenir que j'ai de ma vie est celui d'un fantôme, car l'enfance n'est pas autre chose que le fantôme de notre condition d'adulte. L'enfance est morte mais refuse de nous quitter et, soudain, elle se matérialise au fond d'un couloir en agitant ses chaînes.
»

Publié dans La Sélection 2006

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